Près de 2 jeunes filles sur 5 n’ont jamais entendu parler du papillomavirus humain (HPV)

Une enquête belge révèle le manque de connaissances ​ de la population féminine belge du papillomavirus humain (HPV). ​ Pourtant, l’infection par HPV est la principale cause du cancer du col de l’utérus (1)

La société pharmaceutique MSD Belgique s’est intéressée aux connaissances et aux perceptions générales de la population féminine belge du papillomavirus humain (HPV) par le biais d’une enquête réalisée avec le bureau d’étude Ipsos (2). Les résultats de l’étude sont révélateurs : la connaissance du HPV, la manière de le contracter et les risques encourus sont approximatifs. 50% des femmes et 25% des jeunes filles interrogées indiquent avoir une connaissance limitée du HPV et près de 40% des adolescentes n’en ont même jamais entendu parler. On constate un manque d’informations important du HPV et de sa vaccination, alors qu’on estime que jusqu’à 80% des femmes et hommes sexuellement actifs sont infectés par un papillomavirus une ou plusieurs fois au cours de leur vie (3).

Manque de connaissances important du HPV et de ses liens avec le cancer

Selon l’étude MSD Belgique, 50% des femmes et 25% des jeunes filles interrogées indiquent avoir une connaissance limitée du HPV et près de 40% des adolescentes n’en ont même jamais entendu parler. Alors qu’il serait responsable de 9 cancers du col de l’utérus sur 10, l’un des cancers les plus fréquents chez les femmes. En Belgique, un cancer du col de l’utérus est diagnostiqué chez environ 693 femmes par an (4). Il existe une centaine de papillomavirus humains différents, la plupart sont sans gravité mais certains types à haut risque peuvent provoquer des cancers (5). Les personnes interrogées ne semblent d’ailleurs pas conscientes que le HPV peut être lié à de nombreux autres cancers, comme le cancer de l’anus, de la vulve, du pénis, de la bouche et de la gorge. Beaucoup ignorent également que le HPV est très contagieux. Il ne se transmet pas seulement par le sperme ou le sang mais aussi par contact cutané intime lors des rapports sexuels. De plus, le préservatif n’offre pas une protection totale contre le HPV. Ainsi une grande partie des femmes y sont confrontées dès le début de leur vie sexuelle.

Réduire les risques de cancers liés au HPV grâce à un dépistage précoce régulier et à la vaccination

L’enquête révèle qu’1/3 des répondantes ne connait pas l’existence du vaccin contre le HPV et qu’1 jeune fille sur 10 ne sait pas si elle est vaccinée. Le nouveau vaccin devrait réduire de 90% (7) le risque de cancer du col de l'utérus ainsi que les verrues génitales, une des manifestations physiques les plus fréquentes du HPV. Seulement 15% des jeunes filles et 20% des femmes interrogées savent que le HPV peut être à l’origine de ces verrues génitales. On dénombre environ 18.000 cas par an en Belgique (4). Ces excroissances très contagieuses ont souvent un impact majeur sur la vie sexuelle des patients, entraînant gêne et frustration.

Pour que la femme soit protégée correctement contre le HPV, il faut que la vaccination soit pratiquée suffisamment tôt, avant l'âge des premières relations sexuelles, la transmission peut se faire même lors d’attouchements sans acte sexuel (3). Beaucoup de cas de cancer du col de l’utérus pourraient être évités. D'une part en prévenant l'infection au papillomavirus humain par l'utilisation de la vaccination. D'autre part, lorsque le col a été infecté, en détectant cette infection et les dysplasies précocement par le frottis de dépistage et en traitant, à ce moment-là, de façon conservatrice les lésions précancéreuses.

Une sensibilisation dès le début de l’adolescence est essentielle

Stefanie, 29 ans, explique son épreuve face au papillomavirus : « Ce n’est qu’après un an de problèmes physiques et de contrôles gynécologiques que le cancer du col de l’utérus m’a été diagnostiqué. J’étais à un stade avancé du papillomavirus (stade 4) avec métastases lorsque la maladie a été détectée. Les médecins pensaient plus à une IST qu’à un cancer pour une fille de mon âge. Je suis déçue par l’éducation sexuelle que nous avons reçu à l’école : nous n’avons pas été informés sur la maladie et nous n’avons pas été mis au courant de l’existence d’un vaccin. Selon moi, la responsabilité en matière de sensibilisation incombe en premier lieu aux professeurs, parents et médecins. Les jeunes filles doivent être sensibilisées dès le début de leur adolescence au HPV et à sa vaccination. La vaccination, le dépistage et le suivi sont les seuls moyens d’éviter le cancer du col de l’utérus. »

Vaccination contre le HPV : mythes et réalités

Selon l’étude MSD Belgique, 25% des adolescentes et des femmes pensent que le vaccin contre le HPV peut avoir de sérieux effets secondaires. Les effets indésirables constituent les premiers freins pour les mères à ne pas faire vacciner leurs enfants contre le papillomavirus humain. Pourtant, des études scientifiques ont montré que la vaccination diminue de façon très significative le risque de développer des lésions précancéreuses chez les filles qui en ont bénéficié. De plus, la World Health Organization (WHO) considère le vaccin contre le HPV comme extrêmement sûre (7).

Elargissement de la vaccination aux jeunes garçons

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les jeunes garçons peuvent également contracter le virus HPV (4). D’où la question qui se pose aujourd’hui d’également les faire vacciner. L’étude MSD indique que 70% des adolescentes interrogées et 60% des femmes ayant des fils ignorent que les garçons et les hommes peuvent être infectés par le virus. Toutefois, près de 60% des mères interrogées seraient favorables à l’accessibilité de leur fils au programme de vaccination contre le HPV à l’école. Vacciner les jeunes hommes - comme c’est le cas dans plusieurs pays européens - permettrait d’augmenter le nombre de personnes vaccinées au sein de la population, ce qui réduirait le risque de propagation du virus. De plus, les garçons seraient également protégés contre les maladies associées au HPV, comme les cancers du pénis, de l’anus, de la bouche et de la gorge, qui sont en forte augmentation ces dernières années.

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  1. National Cancer Institute : HPV and Cancer (https://www.cancer.gov/about-cancer/causes-prevention/risk/infectious-agents/hpv-fact-sheet, geraadpleegd op 7 september 2017)
  2. Survey uitgevoerd in samenwerking met het onderzoeksbureau Ipsos in juli 2017, bij 1.752 Belgische vrouwen en adolescente meisjes op verzoek van MSD België.
  3. HPV - Humaan Papillomavirus (http://www.rivm.nl/Onderwerpen/H/HPV_Humaan_Papillomavirus, geraadpleegd op 07 septmber 2017)
  4. Hartwig et al., Estimation of the epidemiological burden of HPV-related anogenital cancers, precancerous lesions, and genital warts in women and men in Europe: Potential additional benefit of a nine-valent second generation HPV vaccine compared to first generation HPV vaccines, Elsevier Papillomavirus Research (2015;1: 90-100)
  5. Center for Disease Control and Prevention : CDC Fact Sheet ‘Incidence, Prevalence, and Cost of Sexually Transmitted Infections in the United States’ (https://www.cdc.gov/std/healthcomm/fact_sheets.htm, geraadpleegd 07 september 2017)
  6. Gardasil 9 : 9-valent humaan papillomavirusvaccin (http://www.ema.europa.eu/docs/nl_NL/document_library/EPAR_-_Summary_for_the_public/human/003852/WC500189114.pdf , geraadpleegd op 07 september 2017)
  7. http://www.who.int/vaccine_safety/committee/reports/June_2017/en/

 

Communiqué de presse

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Aurelie Coeckelbergh

PRIDE

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