Plus de la moitié des Belges pensent à tort que le HPV est un virus rare
4 mars 2019 : Journée Internationale de sensibilisation au papillomavirus (HPV)
- Le lundi 4 mars aura lieu la Journée Internationale de sensibilisation au papillomavirus humain (HPV). Un virus très contagieux qui touche 80% des femmes et hommes sexuellement actifs une ou plusieurs fois au cours de leur vie. (1)
- Les résultats de la récente étude (2), réalisée à la demande de MSD auprès d’un échantillon représentatif de la population adulte belge, montrent que les conséquences d’une infection par HPV sur la santé sont sous-estimées. Seulement 44% des Belges savent que la vaccination contre le HPV prévient des cancers liés au HPV, faisant de la Belgique un mauvais élève au niveau européen. Et même parmi ces 44%, la connaissance est pauvre ; la majorité (86%) ne le lie qu’au cancer du col de l’utérus et non aux autres formes de cancers possibles liés au HPV.
- La vaccination est le seul moyen de se protéger contre 90% des infections liés au HPV et ses conséquences que ce soit des cancers, des verrues génitales ou des papillomatoses respiratoires. Aujourd’hui, le Conseil Supérieur de la Santé recommande aux filles et au garçons âgés de 9 à 14 ans de se faire vacciner, avant les premiers rapports sexuels, tout en préconisant une vaccination de rattrapage jusqu’à 26 ans pour ceux qui auraient manqué la vaccination avant 15 ans. (3)
- L’élimination du HPV en Belgique est à portée de main grâce aux dernières mesures annoncées par les gouvernements régionaux. La prise de conscience de la population, la vaccination et le dépistage optimal sont des éléments clés pour éliminer définitivement les maladies liées à ce virus.
Birgit explique son épreuve face au papillomavirus humain : « Ma vie a été fortement chamboulée à cause du HPV. Il aura fallu 5 ans pour que le bon diagnostic soit posé. Je souffrais de papillomes sur les cordes vocales. J’ai connu plusieurs récidives et subi plusieurs interventions sans avoir le bon diagnostic. J’ai chaque fois réussi à récupérer ma voix, avec beaucoup de logopédie, sauf lors de la dernière récidive en 2012 où j’ai perdu ma voix pendant 1 an. Aujourd’hui, après de nombreuses autres interventions, on arrive à m’entendre mais ma voix est fortement affectée ; cela me demande beaucoup d’efforts. J’ai toujours continué à travailler mais je me suis beaucoup cachée et retirée de la vie sociale. Petit à petit, je me suis reconstruite et je suis revenue à la vie. Mais je continue quand même à fuir les endroits trop bruyants car je n’arrive pas à m’y faire entendre. Il existe différentes formes de HPV, certaines plus graves que d’autres, et je pense qu’il est vraiment important que les jeunes se fassent vacciner et profitent de la vie. »
Manque de connaissance et sous-estimation des conséquences liées au HPV
Les résultats de l’étude montrent que seulement 52% des Belges connaissent le HPV. Parmi ceux-ci, la moitié (53%) pense qu’il s’agit d’un virus rare, alors qu’on estime qu’environ 80% de la population sexuellement active est un jour confrontée à une infection par HPV. (1) Le flou semble également régner au niveau des conséquences du virus : seuls 44% des Belges sont conscients que la vaccination contre le HPV peut prévenir du cancer et, parmi ceux-ci, 86% font uniquement le lien avec le cancer du col de l’utérus mais peu font le lien avec les autres formes de cancers liés au HPV (tête et cou (5%), anus (4%),…).
En ce qui concerne les modes de transmission du HPV, bien que 73% des Belges sont conscients qu’il peut se transmettre lors des rapports sexuels, peu sont conscients des autres modes de transmission possibles comme le contact intime direct de peau à peau (6%).
Près de 70% des Belges pensent à tort que les femmes ont plus de risques de contracter le virus. Ceci dit, près de la moitié (46%) pense que tant les femmes que les hommes devraient se faire vacciner. Et près de la moitié est consciente que le HPV peut être responsable de cancers chez les hommes. Le Professeur Squifflet, gynécologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc de Bruxelles commente : « Ce virus contagieux peut avoir des conséquences graves, tant chez les femmes que chez les hommes. Le préservatif reste un moyen indispensable de protection d’infection sexuellement transmises mais imparfait pour se protéger d’une infection par HPV, d’où l’importance de se faire dépister et vacciner quel que soit le sexe. On dénombre, en Belgique, environ 18.000 cas de verrues génitales, 72 cas de papillomatoses respiratoires et 1200 cas de cancers liés au HPV dont 178 cas de cancer de la tête et du cou, 183 cancer de l’anus, 40 cas de cancer de la vulve, 30 cas de cancer du vagin, 634 cas de cancer du col de l’utérus et 57 cas de cancer du pénis. » (4)
Importance d’une meilleure information et prévention
Selon l’enquête, il existe deux grands freins à faire vacciner son/ses enfant(s) contre le papillomavirus humain : les informations négatives sur le sujet sur les réseaux sociaux ou dans les médias (16%) et si le généraliste ne le recommande pas (13%) ou ne le mentionne pas (12%). D’où l’importance d’une meilleure information et prévention dans notre pays.
La vaccination généralisée est conseillée avant l’âge de 15 ans, avant les premiers rapports sexuels, mais si elle n’est pas réalisée avant cet âge, une vaccination de rattrapage des jeunes femmes et hommes de 15 à 26 ans inclus est préconisée par le Conseil Supérieur de la Santé. Le Professeur Squifflet précise : « Les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé sont claires et précises : vaccination généralisée des filles et des garçons de 9 à 14 ans inclus, vaccination de rattrapage de 15 à 26 ans inclus et vaccination des immunodéprimés. Il y a une vraie prise de conscience au sein de nos gouvernements pour lutter contre le HPV. La Wallonie va proposer la gratuité du vaccin contre le HPV aux jeunes filles et jeunes garçons de 12 à 14 ans dès septembre 2019. En poursuivant une telle politique volontariste et en adoptant toutes les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé, nous sommes convaincus de pouvoir diminuer drastiquement la présence de ce virus d’ici 20 ans. D’ailleurs, les choses commencent à bouger depuis qu’on s’intéresse au HPV, l’enquête révèle par exemple que de plus en plus de garçons âgés entre 12 et 18 ans demandent à se faire vacciner (16% en 2018 par rapport à 3% en 2017. Dans les années à venir, la prise de conscience de la population, la vaccination et le dépistage optimal seront des éléments clés pour faire évoluer la couverture vaccinale et réussir à venir à bout de ce virus aux conséquences parfois dramatiques.»
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Note à la presse :
Vous êtes cordialement invités à suivre la présentation des résultats de l’étude européenne qui sera donnée par le bureau d’étude Ipsos en anglais le 4 mars 2019 à 13h00.
Programme du webcast :
Time |
Content |
Delivered by |
13:00 |
Introduction Format, running order and house rules |
Moderator |
13:05 |
What is HPV and why this is a critical health topic |
Dr Xavier Bosch |
13:10 |
Research findings |
Ipsos |
13:30 |
Commentary on the research finding and observations |
Dr Xavier Bosch |
13:40 |
Observations on the research from Patient Group (TBC) |
Patient Group TBC |
13:45 |
Question & answer session |
Moderator |
14:00 |
Finish |
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Merci de confirmer votre participation au webcast à l’adresse suivante : aurelie.coeckelbergh@pr-ide.be
Pour pouvoir accéder au webcast, veuillez cliquer sur le lien suivant et vous inscrire : http://webcasting.brrmedia.co.uk/broadcast/5c5c3d62eaedb6205388d0f7
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Sources:
(1) HPV - Humaan Papillomavirus (http://www.rivm.nl/Onderwerpen/H/HPV_Humaan_Papillomavirus, geraadpleegd op 07 september 2017)
(2) Enquête européenne comparative réalisée en janvier 2019 par le bureau d’étude Ipsos à la demande de MSD auprès d’un échantillon représentatif de 1000 adultes belges âgés entre 16 et 60 ans.
(3) https://www.health.belgium.be/fr/news/vaccination-contre-les-infections-causees-par-le-papillomavirus-humain
(4) https://kce.fgov.be/nl/kosteneffectiviteitsanalyse-van-een-vaccinatie-van-jongens-tegen-het-hpv-virus